Voilà dans quelques temps je déménage pour plus de soleil et de montagnes.
Et moi, qui avais quitté l'intérim depuis septembre ( CDD long en EHPAD et formation en bloc opératoire ), je suis revenue à mes premiers amours.
En tant qu'infirmière, j'apprécie beaucoup cette manière de travailler.
Je me sens beaucoup plus libre. Quand certains aiment la sécurité de l'emploi des fonctionnaires hospitaliers, j'apprécie la liberté d'être intérimaire.
Libre de choisir les services, les structures pour lesquelles je veux travailler : pas cette clinique car l'ambiance est mauvaise, pas cette EHPAD car la prise en charge des résidents laisse vraiment à désirer... mais ce service de nuit car je n'ai jamais fait. Je découvre ainsi différentes manières d'être infirmière, de travailler, de m'organiser. Je découvre des postes où je ne serais pas aller au premier abord : l'entreprise, la neurologie, les chirurgies, la MAS( maison d'accueil spécialisée ), l'HAD ( hospitalisation à domicile ) ... Et je continue d'aller en gériatrie, en EHPAD car j'aime ce mixte entre la technique et le relationnel.
Je suis libre d'alterner ou pas jour et nuit suivant mes envies. Libre de choisir de travailler ce week-end car je suis seule et de prendre tel autre week-end en repos comme j'en ai envie. Et non pas comme un supérieur l'a décidé.
C'est moi qui organise mon temps de travail en fonction de ce qu'on me propose et de ce que je désire. Bien sûr, ça demande un peu d'organisation et un agenda toujours sous la main !
Avec le temps, je deviens plus sélective : outre les endroits où je ne désire pas aller pour mes convenances personnelles, je refuse les missions à plus de quarante minutes aller de chez moi. Certes, le trajet supérieur à 22 km est bien remboursé mais la fatigue, elle, est bien présente. Et rouler 1 heure après avoir travaillé 10 heures devient dangereux.
Comme je jongle entre deux agences d'intérim, je dois aussi faire attention à avoir une journée de repos tous les 6 jours maximum, voir le must 2 jours de repos tous les cinq jours. Et à travailler suffisamment le mois avant mes vacances car je me les auto-finance.
Quand au salaire, je suis payée comme un salarié de la structure cliente avec la même expérience que moi ( un an de diplôme ). Je perçois en plus 10 % de congés payés qui financent mes vacances. Et 10% de fin de contrat précaire qui est un "bonus" pour l'adaptabilité à des horaires et des lieux toujours différents.
En tout cas, je suis en effet mieux payée qu'un fonctionnaire car j'alterne aussi des structures privés qui payent souvent mieux leurs infirmières.
Mais ce n'est pas toujours idylique. Le mois de mai a été calme : les boites d'intérim ont dû se réhabituer à m'appeler pour me proposer les missions de dernère minute ( mon planning de juillet a lui été vite rempli ! ) mais les factures, elles, continuent à tomber. De même si je suis en arrèt maladie hors mission, je ne suis pas payée. Et comme je prends des jours pour organiser mon déménagement en juin et juillet ( recherche d'un logement là-bas, préparation des cartons ), il y a pas mal de jours où je ne travaille pas et donc avec moins de revenus.
Moi qui étais loin d'être une pro de l'organisationavant, j'ai finallement appris et me suis bien améliorée !